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mardi 10 avril 2018

Suicide de Bruno Peuziat à La Poste de Trégunc le 11 mars 2012


La grosse panne informatique de La Poste durant une bonne partie de la journée d’hier, qui évoque chez moi le souvenir de bien des journées de chômage technique consécutives à des sabotages commis par des syndicalistes du temps où j’exerçais toujours mon métier d’ingénieur d’études en informatique, m’a amenée à soulever de nouveau le cas emblématique pour ses collègues postiers de Bruno Peuziat, un cadre de La Poste qui s’était suicidé sur son lieu de travail à Trégunc dans le Finistère le 11 mars 2012.

Le dénommé Jean-Marc Donnadieu, alias NEMROD34, qui fidèle à lui-même n’en loupe pas une, est venu commenter cet article sur Satanistique, ici :

http://satanistique.blogspot.fr/2018/04/grosse-panne-informatique-la-poste.html#comment-form

On notera au passage qu’il a quitté le Panama pour le New Jersey :


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Refermant cette parenthèse à propos de l’un de mes harceleurs les plus actifs de ces dix dernières années (viols continus et multiples de l’intimité de la vie privée, notamment par piratages informatiques et écoutes téléphoniques illégales, puis révélations publiques délictueuses, 2074 commentaires d’injures et de menaces en tous genres sur mon ancien blog « Un petit coucou » chez OverBlog entre avril 2010 et juin 2013, innombrables commentaires et articles tous injurieux, calomnieux et attentatoires à la vie privée sur d’autres sites, dénonciations calomnieuses en pagaille, tentatives d’escroqueries au jugement, etc…), je vous propose de découvrir à travers les articles de presse ci-dessous les suites données à l’affaire du suicide de Bruno Peuziat en 2012.

On commence par un article de 2001 relatif à son arrivée à La Poste de Concarneau comme directeur. Son suicide à Trégunc près de onze ans plus tard avait donné lieu à une multitude d’articles de presse en définitive très peu précis quant aux faits de harcèlement moral dont il se plaignait, lesquels avaient motivé son acte selon les écrits qu’il avait laissés à différentes personnes.

Il faut attendre des développements judiciaires de 2016 et 2017 pour apprendre que :

- Cet ancien directeur de l’établissement de Châteaulin connaissait en effet des « difficultés liées à son travail », suite à un « entretien orageux » avec son supérieur hiérarchique en 2008.

- Selon le jugement rendu, « il est par ailleurs établi, notamment par l’enquête de gendarmerie réalisée sur les circonstances du décès, que M. Peuziat éprouvait effectivement des difficultés dans l’exercice de ses fonctions de chef d’établissement depuis au moins 2008, qui ont été à l’origine de la dégradation de son état de santé et d’un arrêt de travail du 17 janvier au 30 août 2009. »

- Une réorientation en 2010 vers un poste d’adjoint à Concarneau, « après que sa hiérarchie lui ait reproché une faute professionnelle grave concernant la conclusion d’un contrat à durée déterminée, bien qu’elle ait fait l’objet de mesures d’accompagnement, a été mal ressentie par lintéressé qui l’a considérée comme une éviction injustifiée », poursuit le tribunal.

- Sa réaffectation comme adjoint au directeur de Concarneau, en 2010, avait été « de toute évidence mal vécue » par l’intéressé, qui y voyait une « rétrogradation ».« Il a développé par la suite un fort ressentiment contre sa hiérarchie, à qui il reprochait d’avoir ruiné sa carrière », a résumé le rapporteur public.

- Quelques jours avant sa mort, Bruno Peuziat apprenait qu’il était invité à se présenter à une convocation médicale concernant son arrêt maladie, et recevait un courrier « l’informant de l’examen de son dossier par le comité médical ». Ce qu’il a interprété comme « une nouvelle manifestation de volonté de son employeur de l’évincer de ses fonctions ».

Il était en arrêt maladie depuis le 9 décembre 2011 et devait reprendre son travail le 26 mars 2012. Auparavant, il avait obtenu une nouvelle affectation sur un poste de cadre en ressources humaines à l’établissement de Rosporden à compter du 1er janvier 2012 et paraissait en être satisfait. Il semblait aller mieux, mais n’aurait pas supporté cette convocation médicale, interprétée comme une volonté de son employeur de le « fliquer », selon un militant de Sud PTT n’évoquant que des réorganisations.

Cependant, je n’ai pu trouver aucun détail concernant la faute professionnelle grave relative à la conclusion d’un contrat à durée déterminée qu’il aurait commise en 2010 ou plus tôt, quoiqu’il s’agisse du motif du déclassement qu’il contestait.

Il ne m’est donc pas possible de cerner davantage ce cas particulier.

Je rappelle toutefois que pour la plupart, les syndicalistes ont toujours nié l’existence de faits de harcèlement moral en entreprise en se positionnant systématiquement comme défenseurs des salariés ou fonctionnaires mis en cause par les victimes, soit comme harceleurs, soit pour des faits de surveillances illicites ou autres exactions commises au profit des harceleurs. Estimant devoir protéger ces délinquants ou criminels contre les plaintes de leurs victimes, ce sont ces dernières que trop souvent les syndicalistes décident d’attaquer très violemment et massivement, jusqu’à leur faire « rendre gorge » ou les tuer.

Par ailleurs, les militants de Sud PTT ne s’intéressent au problème du harcèlement moral en entreprise, mais toujours de manière partiale et partisane, que depuis qu’il constitue pour eux un bon angle d’attaque des politiques suivies par leurs employeurs, France Télécom et La Poste.


http://www.letelegramme.fr/ar/viewarticle1024.php?aaaammjj=20010713&article=2996317&type=ar

Bruno Peuziat, nouveau directeur à La Poste


Publié le 13 juillet 2001 
 
En prenant la direction des trois bureaux de poste concarnois, Bruno Peuziat...
En prenant la direction des trois bureaux de poste concarnois, Bruno Peuziat retrouve le coeur du métier, après avoir occupé différentes responsabilités dans l’entreprise.

La Poste de Concarneau a une nouvelle fois changé de directeur.


La Poste de Concarneau a une nouvelle fois changé de directeur. Jean-Luc Guennegues a laissé sa place à Bruno Peuziat, 32 ans, précédemment employé à Quimper. Le nouveau directeur des trois sites concarnois (la poste principale du centre ville et les deux bureaux de proximité du Rouz et de Beuzec) est entré à la Poste il y a 8 ans après une maîtrise en sciences éco et un DESS de gestion. Service de la comptabilité, commercial, gestion et achat de produits. Il a accumulé des expériences diverses dans le métier. Aujourd’hui, 60 employés travaillent sous sa responsabilité. Depuis son arrivée à Concarneau, il y a trois semaines, Bruno Peuziat a déjà plongé dans les dossiers privilégiés des trois bureaux de poste. L’Euro, avec des informations au grand public, comme la séance d’explication du début de semaine. Le deuxième gros objectif concerne la certification de qualité ISO 9002 visée dans seulement deux villes du département, Carhaix et Concarneau. Cette certification qualité concerne le service et les produits proposés à la clientèle. Dans ce contexte, afin d’avancer un peu plus sur le chemin de la certification, des réunions sont programmées avec des clients usagers de l’entreprise qui met un point d’honneur à poursuivre sa mission de service public.


http://www.liberation.fr/futurs/2012/03/13/troisieme-suicide-en-six-mois-a-la-poste_802562

Troisième suicide en six mois à la Poste


Par Catherine Maussion — 13 mars 2012 à 00:00

Social. Un cadre s’est pendu, dimanche, sur son lieu de travail. Les syndicats dénoncent la stratégie du groupe.

 

  • Troisième suicide en six mois à la Poste

Loi des séries ou signe d’une souffrance au travail, alors que la Poste accélère sa mutation ? Dimanche, en fin d’après midi, un cadre s’est pendu au centre de courrier de Trégunc, dans le Finistère. Responsable «ressources, gestion-sécurité-sûreté». Bruno Peuziat, 42 ans, avait deux enfants.

Son suicide survient douze jours après celui de Jérémy Buan, un cadre supérieur de 28 ans qui s’était jeté du 4e étage de la poste centrale de Rennes… Il y a six mois, une postière du centre financier de la rue de Bourseuil à Paris (XVe) s’était elle aussi défenestrée.

Mails. Les syndicats sont restés longtemps discrets sur cette problématique des suicides. Avec 240 000 salariés, la Poste en connaît, comme toutes les entreprises. Mais cette succession de drames, tous survenus sur le lieu de travail, les a fait réagir publiquement, en mettant en cause la Poste. Hier, la CGT demandait à l’entreprise de «stopper immédiatement toutes ses réorganisations et d’ouvrir de véritables négociations» dans un groupe engagé «dans une course au profit» et qui a enregistré «plus de 90 000 suppressions d’emplois depuis 2002». Même émotion chez Sud PTT. La réaction syndicale est d’autant plus vive qu’elle s’appuie sur des mails signés Bruno Peuziat, dont certains étaient adressés à Jean-Paul Bailly, le patron de la Poste. Dans un dernier mail, expédié aux organisations syndicales quelques heures avant son geste, le cadre finit par ces mots poignants : «Si vous pouvez essayer de faire que tout ceci débouche sur quelque chose de positif et de constructif pour l’entreprise.»

Selon Patrice Campio, militant Sud PTT dans le Finistère qui a eu des échanges avec Peuziat, «il est clair que le parcours imposé par la Poste à son cadre au fil des réorganisations et qui s’est achevé par un déclassement a pesé dans son geste». La semaine dernière, Bruno Peuziat, en arrêt maladie depuis le 9 décembre, avait reçu par lettre recommandée une convocation à une visite médicale prévue jeudi. Régis Blanchot, de Sud PTT, accuse : «Il a compris que c’était pour le fliquer.» Et d’ajouter : «Il n’a reçu pendant son arrêt aucun coup de fil ni aucune visite de sa hiérarchie.»

Autant de points factuels que démentait hier la direction, brandissant un mail de remerciement du cadre adressé à Bailly, à la suite de l’intervention positive de ce dernier et daté du 1er décembre, soit huit jours avant son arrêt de travail.

Expertise. Tous ces éléments devraient être clarifiés et mis en perspective lors d’une expertise que pourrait demander le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT), comme ce fut le cas lors du suicide au centre financier parisien. Coïncidence, le rapport sur ce drame remontant à septembre avait été rendu public le 29 février, jour du suicide de l’employé rennais. Et il pointait, selon les syndicats, la sous-estimation des risques sociaux dans les réorganisations du travail.

Hier matin, la direction de la Poste s’est dite «bouleversée par le drame» et a annoncé la mise sur pied d’une cellule psychologique. Le cycle d’écoute sur la santé au travail annoncé la semaine dernière par Jean-Paul Bailly doit entendre dès cette semaine les syndicats, avec à la clé «une première série de propositions». Mais le scepticisme était de mise chez Sud PTT : «On attend toujours des retombées concrètes de l’observatoire de la santé», une structure installée en mai 2008 et dont l’efficacité est aujourd’hui remise en cause par les partenaires sociaux.

Catherine Maussion


https://www.humanite.fr/social-eco/suicide-%C2%AB-il-avait-peut-etre-trop-d%E2%80%99humanite-%C2%BB%E2%80%A6-492122

Suicide « Il avait peut-être trop d’humanité »…


Fanny Doumayrou
Mardi, 13 Mars, 2012
L’Humanité

Pour la deuxième fois en deux semaines, un cadre de La Poste s’est donné la mort sur son lieu de travail. Selon les syndicats, il avait mis en cause, à plusieurs reprises, les méthodes de management imposées par 
la direction.

«La Poste file droit dans le mur, sans tirer le moindre enseignement de ce qui s’est passé à France Télécom », dénonce Alain Le Berre, secrétaire départemental de la Fapt-CGT du Finistère, après le nouveau drame qui a touché ce week-end les agents de La Poste. Après le suicide d’un jeune cadre à Rennes le 29 février dernier, Bruno Peuziat, cadre de quarante-deux ans, adhérent du syndicat CGC, a été retrouvé pendu, dimanche à Trégunc près de Concarneau (Finistère). Alors qu’il était en arrêt maladie depuis le 9 décembre, il est venu se suicider sur son lieu de travail. Dans l’après-midi, il avait envoyé aux syndicats un e-mail dans lequel il expliquait ses problèmes, qu’il concluait par le vœu que « tout ça débouche sur quelque chose de positif et de constructif pour l’entreprise et nos collègues ».

Situation stressante

Le postier avait commencé sa carrière comme contrôleur de gestion et avait été directeur d’établissement au sein de la direction opérationnelle territoriale du courrier (DOTC) Ouest-Bretagne, qui couvre le Finistère et le Morbihan. Mais fin 2011, il a été victime d’un grand jeu de chaises musicales imposé par cette direction, explique Yves Abiven, secrétaire départemental SUD PTT du Finistère : « L’an dernier, la DOTC a décidé de remodeler l’ensemble des postes de cadres supérieurs au 1er janvier 2012. Une centaine de cadres ont dû se repositionner au sein de la DOTC, en présentant des CV et en passant des entretiens managériaux. On avait déjà connu des petites vagues de mobilités tous les deux ou trois ans, mais un mouvement de cette ampleur, c’est du jamais-vu. » Le hic, c’est qu’il n’y a pas de place pour tout le monde. « Quand un cadre ne se recase pas, il se retrouve en “surnombre”, explique le syndicaliste. Il continue de travailler mais sans poste, donc il pallie le sous-effectif des agents d’exécution, cela peut aller jusqu’à distribuer du courrier. Et il est obligé de postuler à des postes qu’il ne souhaite pas, dans d’autres régions, à 150 kilomètres de son domicile. » Situation hautement stressante.

Pour un arrêt de travail

D’après le syndicaliste, Bruno Peuziat a eu du mal à se reclasser : « Fin 2011, il ne voyait toujours rien venir. Il a dû insister auprès de la direction pour obtenir finalement un poste de cadre en ressources humaines à l’établissement de Rosporden. » Il y était affecté depuis le 1er janvier dernier, mais comme son arrêt maladie avait été prolongé, il n’avait pas pris son poste. « Il devait reprendre le travail le 26 mars, rapporte Yves Abiven. Il semblait aller mieux ces derniers temps. Le déclencheur a pu être le fait qu’il a reçu la semaine dernière une lettre en recommandé pour un contrôle médical de son arrêt de travail par La Poste. »

Pour les syndicats, La Poste ne pouvait ignorer les difficultés de ce cadre. La CGC indique que fin novembre, il avait écrit à Jean-Paul Bailly, président du groupe, pour lui faire part de ses difficultés. En 2010, d’après SUD PTT, il avait déjà été arrêté pour un burn-out lié au travail, et avait dénoncé avec d’autres cadres de la DOTC Ouest-Bretagne les « objectifs inatteignables » qui leur étaient fixés. « Chaque année, la DOTC fixe 120 ou 150 postes à supprimer, chaque cadre doit accomplir sa quote-part, explique Yves Abiven. C’est pourquoi certains ne veulent plus de postes de directeurs d’établissement, car ils ne voient plus comment justifier auprès des personnels de nouvelles suppressions de postes, et voient les dégâts sur la santé des agents d’exécution. »

« Il est clair que ce collègue a été victime de la stratégie de l’entreprise, estime Alain Le Berre de la CGT. Il a contesté les méthodes. Il avait peut-être trop d’humanité. Aujourd’hui, les cadres qui n’adhèrent pas à la stratégie de la direction sont mis en difficulté, et ils sont peut-être plus en danger que le personnel d’exécution, qui a plus d’échanges et de moyens de mobilisation collectifs. »

Hier, La Poste s’est contentée d’indiquer qu’une cellule psychologique avait été mise en place pour les collègues, et que le président, Jean-Paul Bailly, entamerait aujourd’hui son « cycle d’écoute sur la santé au travail » annoncé la semaine dernière et destiné « à la décision et à l’action ».

90 000 postes supprimés en dix ans  

« Il faut changer de politique à La Poste », a réagi hier la Fapt-CGT après ce deuxième suicide de cadre en dix jours, qui s’ajoute à d’autres suicides d’agents depuis plusieurs mois. « La situation sanitaire des agents est étroitement liée à la stratégie de rentabilité de l’entreprise, qui a supprimé plus de 90 000 postes depuis l’arrivée de Jean-Paul Bailly à sa tête en 2002 », souligne Bernard Dupin, administrateur CGT du groupe 
La Poste, qui a l’impression que la direction 
« ne mesure pas la gravité de la situation ». 
Pour SUD PTT, la direction « est dans le déni » et « une seule mesure s’impose avant que de nouveaux drames se produisent : l’arrêt pur et simple des réorganisationset des pressions managériales ». De son côté, FO en appelle à un nouveau « système de gouvernance », en rappelant que « les réorganisations continuelles sont des causes de souffrance pour tous, encadrants et personnels d’exécution ». Le syndicat fait état d’une « explosion des structures des établissements courrier » ces derniers mois.


https://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/2013/08/02/suicide-d-un-cadre-de-la-poste-tregunc-l-enquete-est-re-ouverte-296967.html

Suicide d’un cadre de la Poste à Trégunc: l’enquête est ré-ouverte


Bruno Peuziat, cadre de la Poste à Trégunc / © France3
Bruno Peuziat, cadre de la Poste à Trégunc / © France3

L’enquête sur le suicide de Bruno Peuziat sur son lieu de travail  va être ré-ouverte. Sa femme a déposé une nouvelle plainte pour harcèlement moral.

Par Stéphane Grammont Publié le 02/08/2013 à 12:29

Une troisième plainte pour harcèlement moral a été déposée par la veuve de Bruno Peuziat, ce cadre de la poste de Trégunc qui s’est donné la mort en mars dernier sur son lieu de travail. Elle s’est constituée partie civile. Logiquement, un juge d’instruction devrait être nommé. Selon l’avocat de la famille, Mê Omez, l’affaire prendra du temps avant un éventuel procès.

Bruno Peuziat, cadre responsable de la plate-forme courrier, âgé alors de 42 ans, marié et père de deux enfants, était en arrêt de travail au moment des faits. Avant d’être nommé adjoint du directeur de Trégunc, il avait dirigé l’établissement de châteaulin où il avait été chargé de la  réorganisation de l’entreprise. Il avait mal supporté la pression, et finalement accepté sa mutation.

Il est retourné sur son lieu de travail pour accomplir son geste dramatique. Dans sa lettre d’adieu , ces mots : « Je voulais faire cela sur le site de la poste , car  les responsables sont les dirigeants« .

Une procédure similaire est engagée à Rennes  après la défenestration, en février 2012 d’un autre cadre de La Poste.

A lire aussi



http://www.letelegramme.fr/finistere/tregunc/suicide-a-tregunc-la-poste-retoquee-par-le-tribunal-de-rennes-09-05-2016-11061335.php

Suicide à Trégunc. La Poste retoquée par le tribunal de Rennes


Publié le 09 mai 2016 à 20h04 Modifié le 09 mai 2016 à 20h28 
 
Le centre de distribution de La Poste de Trégunc où Bruno Peuziat à mis fin à ses jours. Photo archives Claude Prigent
Le centre de distribution de La Poste de Trégunc où Bruno Peuziat à mis fin à ses jours. Photo archives Claude Prigent

Le tribunal administratif de Rennes vient d’annuler la décision de La Poste, qui refusait de reconnaître le lien entre le suicide d’un de ses salariés, en mars 2012, à Trégunc, et son travail.


Ce jugement intervient alors que l’instruction pénale de ce dossier est sur le point de s’achever. Le juge administratif avait été saisi par la veuve de Bruno Peuziat, décédé le dimanche 11 mars 2012. Son époux était en arrêt de travail pour maladie lorsqu’il s’était rendu sur son lieu de travail et s’était suicidé par pendaison.

« Avis insuffisamment éclairé »


Anne Peuziat avait demandé à La Poste de prendre en charge ce décès comme un accident de service. La direction du courrier Ouest Bretagne avait refusé de reconnaître l’imputabilité au service de ce drame. Après un recours gracieux qui n’a pas changé la donne, Anne Peuziat a donc saisi le tribunal administratif, estimant que la décision de La Poste « avait été prise au terme d’un avis insuffisamment éclairé ».

Selon elle, la commission s’est « bornée à apprécier les éléments médicaux sans analyser les documents faisant état des difficultés rencontrées dans le cadre professionnel ».

« Difficultés rencontrées avec ses supérieurs »


Dans ses attendus, le juge considère que Bruno Peuziat, s’il était en congé maladie, « a fait le choix de commettre cet acte sur son lieu de travail et a laissé des écrits à l’attention de sa famille et des organisations syndicales indiquant sans ambiguité que sa décision faisait suite aux difficultés rencontrées avec ses supérieurs hiérarchiques dans le cadre de ses fonctions à La Poste ».

« Il est par ailleurs établi, notamment par l’enquête de gendarmerie, que M. Peuziat éprouvait effectivement des difficultés dans l’exercice de ses fonctions de chef d’établissement, depuis au moins 2008, qui ont été à l’origine de la dégradation de son état de santé et qu’il a, en outre, été réorienté en 2010 vers un poste d’adjoint à Concarneau après que sa hiérarchie lui eut reproché une faute professionnelle grave concernant la conclusion d’un contrat à durée déterminée ». Cette réorientation, bien qu’elle ait fait l’objet de mesures d’accompagnement, « a été mal ressentie par l’intéressé qui l’a considérée comme une éviction injustifiée ».

La Poste enjointe de prendre une nouvelle décision


Le tribunal note enfin que son suicide est intervenu quelques jours après la réception d’une convocation à une consultation médicale « que l’intéressé a interprété comme une nouvelle manifestation de volonté de son employeur de l’évincer de ses fonctions ».

En conséquence, le tribunal annule la décision de la directrice du courrier Ouest Bretagne et enjoint La Poste, dans un délai d’un mois, à « prendre une nouvelle décision portant reconnaissance de l’imputabilité au service du décès de M. Bruno Peuziat ». Pour Me Vincent Omez, avocat au pénal d’Anne Peuziat, « cette décision peut donner au juge d’instruction un éclairage plus net du rôle du travail dans l’intervention du décès ».


https://www.ouest-france.fr/bretagne/finistere/le-suicide-la-poste-etait-en-lien-avec-le-travail-4225144

Le suicide à La Poste était en lien avec le travail


Publié le 11/05/2016 à 05:46
Renée-Laure EUZEN.

Pour le tribunal administratif de Rennes, le suicide de Bruno Peuziat, en mars 2012, sur son lieu de travail, à Trégunc, est bien en lien avec son travail. Ce que réfutait La Poste.

Bruno Peuziat, cadre de La Poste, avait mis fin à ses jours sur son lieu de travail, à la plate-forme de Trégunc, le dimanche 11 mars 2012. Sa veuve a saisi le tribunal administratif. L’enjeu : faire reconnaître le décès de son mari comme lié ou non au service.

L’épouse de Bruno Peuziat avait, dans un premier temps, essuyé un refus de la directrice Ouest-Bretagne du courrier. Au tribunal, La Poste a poursuivi dans cette ligne, estimant notamment que le salarié était en arrêt maladie au moment du drame.

Le tribunal administratif a annulé la décision de la directrice du courrier Ouest-Bretagne et a enjoint La Poste à prendre une « nouvelle décision, portant reconnaissance de l’imputabilité au service du décès de M. Bruno Peuziat ».

Pour cela, il s’est appuyé sur le fait que Bruno Peuziat a fait « le choix symbolique de commettre cet acte sur son lieu de travail et a laissé des écrits à l’attention de sa famille et des organisations syndicales indiquant sans ambiguïté que sa décision faisait suite aux difficultés rencontrées avec ses supérieurs hiérarchiques dans le cadre de ses fonctions à La Poste. »

Selon le jugement rendu, « il est par ailleurs établi, notamment par l’enquête de gendarmerie réalisée sur les circonstances du décès, que M. Peuziat éprouvait effectivement des difficultés dans l’exercice de ses fonctions de chef d’établissement depuis au moins 2008, qui ont été à l’origine de la dégradation de son état de santé et d’un arrêt de travail du 17 janvier au 30 août 2009. »

Lien direct

Une réorientation en 2010 vers un poste d’adjoint à Concarneau, « après que sa hiérarchie lui ait reproché une faute professionnelle grave concernant la conclusion d’un contrat à durée déterminée, bien qu’elle ait fait l’objet de mesures d’accompagnement, a été mal ressentie par lintéressé qui l’a considérée comme une éviction injustifiée », poursuit le tribunal.

Quelques jours avant sa mort, Bruno Peuziat apprenait qu’il était invité à se présenter à une convocation médicale concernant son arrêt maladie, et recevait un courrier « l’informant de l’examen de son dossier par le comité médical ». Ce qu’il a interprété comme « une nouvelle manifestation de volonté de son employeur de l’évincer de ses fonctions ». Autant de circonstances pour lesquelles « le suicide de M. Peuziat doit être regardé comme présentant un lien direct avec le service ».

Pour le tribunal, la directrice du courrier Ouest-Bretagne a commis « une erreur d’appréciation en refusant de reconnaître l’imputabilité au service de M. Peuziat ».

La veuve de Bruno Peuziat a également porté l’affaire en justice sur le plan pénal. L’instruction touche à sa fin.


https://actu.fr/bretagne/tregunc_29293/tregunc-suicide-dun-cadre-poste-passe-detre-reconnu-comme-accident-travail_6250134.html

Trégunc : le suicide d’un cadre de la Poste en passe d’être reconnu comme accident de travail


Le tribunal administratif de Rennes avait assimilé le suicide de l’un de ses cadres de Trégunc à un « accident de service ». La cour d’appel s’est penchée sur l’affaire.


Publié le 21 Juin 17 à 17:00
 
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La cour administrative d’appel de Nantes. (©PressPaper)

Bruno Peuziat – âgé alors de 42 ans, et fonctionnaire au sein de la Poste depuis 1993 – était en effet venu se pendre sur son lieu de travail, dimanche 11 mars 2012, alors qu’il était en arrêt maladie.

Mercredi, lors de l’audience, le rapporteur public a préconisé à la cour administrative d’appel de Nantes de confirmer en tout point le jugement contesté. « Le débat n’est pas de savoir si la Poste a commis une faute, mais de savoir si le suicide de M. Peuziat a un lien ou non avec son travail », a recadré le magistrat, dont les avis sont souvent suivis par les juges.

En l’occurrence, le rapporteur public a fait observer que Bruno Peuziat avait choisi « un lieu symbolique » pour se donner la mort, et qu’il avait laissé des écrits à sa famille et aux syndicats de La Poste.

Rétrogradation


Cet ancien directeur de l’établissement de Châteaulin connaissait en effet des « difficultés liées à son travail », suite à un « entretien orageux » avec son supérieur hiérarchique en 2008. Sa réaffectation comme adjoint au directeur de Concarneau, en 2010, avait été « de toute évidence mal vécue » par l’intéressé, qui y voyait une « rétrogradation ».

« Il a développé par la suite un fort ressentiment contre sa hiérarchie, à qui il reprochait d’avoir ruiné sa carrière », a résumé le rapporteur public. Il a donc suggéré aux juges nantais de rejeter l’appel de La Poste, et de la condamner à verser 1 500 euros de frais de justice à Anne Peuziat, sa veuve, qui a éclaté en sanglots à l’issue de l’audience.

Les avocats respectifs des deux parties, pour leur part, n’ont pas fait d’autres commentaires que ceux déjà mentionnés dans leurs dossiers écrits. La décision de la cour administrative d’appel de Nantes sera connue d’ici deux à trois semaines.

G.F. (PressPepper)


http://www.sudptt.org/Drame-de-Tregunc-La-Poste-s-enfonce-dans-le-deni

Drame de Tregunc : La Poste s’enfonce dans le déni


20/10/2017

Le 11 mars 2012, Bruno Peuziat, un encadrant du courrier, directeur adjoint des ressources humaines de son établissement, harcelé depuis plusieurs années par sa hiérarchie, mettait fin à ses jours par pendaison sur le lieu même de son travail, le centre courrier de Trégunc dans le Finistère.

Il laissait derrière lui un imposant dossier constitué au fil des ans sur le harcèlement moral dont il était victime et qu’il a expédié aux organisations syndicales départementales, et notamment Sud-PTT 29, juste avant son geste fatal afin qu’elles l’utilisent pour que cela ne se reproduise plus. C’est l’un des drames à l’origine de la mise en place de la « commission Kaspar » qui devait se pencher sur « le bien-être au travail » à La Poste.

En 2012, le CHSCT de la Direction Courrier Ouest-Bretagne à laquelle Bruno Peuziat était rattaché, réuni en urgence dans les jours qui ont suivi avait diligenté une enquête qui lui avait permis de conclure à l’imputabilité de son geste au service et de se prononcer pour la reconnaissance en accident de service. Comme à son habitude dans ces situations dramatiques, La Poste avait opté pour le déni et nié toute responsabilité en refusant de reconnaître cet acte en accident de service par une décision du 27 mai 2013.

L’affaire a alors été portée par sa veuve, Anne Peuziat, devant le Tribunal Administratif de rennes, qui le 4 mai 2016, a rendu son jugement donnant droit à sa demande de considération en accident de service du décès de son mari. Elle a par ailleurs également engagé un procès au pénal afin de déterminer les responsabilités dans la disparition de son mari.

Une fois fois de plus La Poste fuyait ses responsabilités, en faisant appel de ce jugement, en vain puisque le 10 juillet 2017, la Cour Administrative d’Appel de Nantes venait confirmer le jugement du Tribunal Administratif de Rennes, qualifiant le geste fatal en accident de service.

La Poste, s’acharnant dans le déni vient de se pourvoir en cassation, faisant tout pour reculer l’échéance d’un procès au pénal susceptible d’établir les responsabilités de la hiérarchie.

SUD-PTT n’a de cesse de dénoncer la souffrance au travail à La Poste, le management agressif et inhumain avec les drames qu’il suscite, tout comme l’attitude irresponsable de déni qu’adopte La Poste en ces circonstances. Ce cas de Bruno Peuziat n’en est malheureusement qu’une illustration parmi tant d’autres, comme nous le dénoncions, il y a un an lors de la conférence de presse du 26 septembre 2016. Un an après cette conférence, la situation ne s’est pas améliorée et notre fédération n’est pas la seule à le constater à la lumière de la multiplication des procédures administratives et judiciaires contre un employeur public qui est coutumier de la casse sociale.


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